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Nice capitale européenne de la Culture: la destruction du TNN s'invite dans les débats au conseil municipal

Lors du conseil municipal, les opposants à Christian Estrosi ont pointé du doigt l'ironie d'une ville candidate pour être capitale européenne de la culture, qui détruit pourtant des bâtiments culturels.

Une capitale européenne de la Culture qui détruit des bâtiments culturels? Lors du conseil municipal de Nice ce jeudi, la candidature de la ville pour devenir capitale européenne en 2028 était à l'ordre du jour. Forcément, la question de la destruction du Théâtre national de Nice (TNN) s'est invitée dans les débats.

"Quel étrange politique de la culture qui consiste à réduire en miettes ce que nous avons déjà et à l'éparpiller le plus loin possible pour donner l'illusion que vous multipliez les pains. Nous ne sommes pas dupes, ce pain-là nous ne l'avalerons pas", a déclaré l'écologiste Juliette Chesnel Leroux.

"Une incongruité"

Si la création de l'association Nice2028 a été entérinée, la candidature ne fait pas l'unanimité dans l'autre groupe d'opposition, Retrouver Nice. La démolition d'Acropolis est également revenue sur la table.

"Votre persévérance de vouloir détruire Acropolis, haut lieu de la culture niçoise qui permettait d'accueillir au coeur de ville depuis 2005, le festival C'est pas classique tant apprécié des Azuréens, est une incongruité supplémentaire quand vous préparez une candidature pour être capitale européenne de la culture", a fustigé la conseillère municipale Geneviève Pozzo di Borgo.

"Aimez votre ville" répond Estrosi

Face à ces critiques, Christian Estrosi a réaffirmé que la candidature de Nice pour 2028 reflétera l'identité et l’ambition de faire de ce territoire une société culturelle de l’innovation du numérique et de l’avenir.

"On est sur notre trajectoire, sur notre courbe, sur un dossier extrêmement solide. Vous cherchez à le discréditer. Aimez votre ville de temps en temps. Essayez de la booster", a déclaré le maire de Nice.

La destruction du Théâtre national de Nice a été demandée par le maire de la ville, Christian Estrosi, puis validée par le ministère de la Culture. Cette démolition doit permettre de prolonger la promenade de Paillon, avec un parc urbain de huit hectares et la plantation de 15.000 arbres.

Reste à voir si ces démolitions vont véritablement entacher la candidature de Nice pour être capitale européenne de la culture en 2028. Pour savoir, il faudra patienter jusqu'en décembre.

Emilie Flamain et Arthur Descudet avec Marine Langlois