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"J'étais très stigmatisé": Christophe Willem se confie sur le harcèlement qu'il a subi à l'école

Christophe Willem en septembre 2022 à la Fête de la Fédération Wallonie à Bruxelles.

Christophe Willem en septembre 2022 à la Fête de la Fédération Wallonie à Bruxelles. - Hatim Kaghat- Belga - AFP

Le chanteur et ancien candidat de Nouvelle Star témoigne des violences et insultes dont il a été la cible pendant sa scolarité et invite les victimes à "en parler" à leurs proches.

Des souvenirs douloureux pour Christophe Willem. Le chanteur de 40 ans s'est confié auprès de France Info ce mercredi sur le harcèlement scolaire qu'il a subi lorsqu'il était enfant.

"Mon quotidien à cette époque, c'était longer les murs parce que j'étais assez efféminé, j'avais une voix assez aiguë, j'étais très stigmatisé", témoigne l'artiste.

"Ça passait par des insultes, parfois des coups, et j'allais à l'école avec une boule au ventre et je me disais 'est ce qu'aujourd'hui je vais passer une journée calme?'", poursuit-il.

L'artiste révélé par l'émission Nouvelle Star sur M6 se souvient notamment d'un jour où il est allé demander de l'aide à un surveillant après s'être fait frapper par des camarades de classe. "Je viens de me faire tabasser, je vais voir le surveillant et il me dit: ‘Oui mais en même temps… C’est vrai que tu es un peu efféminé", raconte Christophe Willem.

"Le harcèlement en lui-même, c'est violent, les insultes et les coups, c'est violent, mais la plus grosse des violences, c'est la solitude et le manque de soutien des gens autour", ajoute-t-il.

Des mesures "à la hauteur du problème"

Pour Christophe Willem, "la chose la plus importante" est que les victimes de harcèlement "en parlent à leurs proches" même s'il reconnaît que certaines situations peuvent être très délicates.

Alors que la Première ministre Élisabeth Borne doit présenter ce mercredi le plan interministériel de lutte contre le harcèlement, un sujet érigé en "priorité absolue" par le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, Christophe Willem a dénoncé la multiplication du nombre de victimes ces derniers mois.

"Il faut prendre des mesures à la hauteur du problème. [...] c'est fondamental que l'établissement scolaire soit équipé avec le bon personnel pour agir concrètement sur le terrain sinon ce ne sont que des effets d'annonce et ça retombe comme un soufflet", conclut l'artiste.

Carla Loridan