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Présidentielle

Accident de chasse: Hélène Thouy, candidate du Parti animaliste, appelle à interdire la pratique

Une adolescente de 17 ans a été placée en garde à vue après avoir tué une randonneuse en chassant dans le Cantal. La candidate du Parti animaliste à l'élection présidentielle a réagi à ce nouveau drame sur BFMTV.

Après la mort d'une randonneuse de 25 ans tué par une jeune chasseuse dans le Cantal samedi, Hélène Thouy se positionne ce lundi en faveur d'une interdiction "générale" de la chasse Selon la candidate du Parti animaliste à l'élection présidentielle, c'est bien la "chasse de régulation", utilisée pour limiter une population en raison des dégâts causés aux cultures, qui est en cause dans le drame.

"Ça fait des décennies que les chasseurs sont en charge de réguler les sangliers, et qu'ils n'ont pas trouvé la solution puisque les dégâts sont pires chaque année sur les cultures", a affirmé Hélène Thouy sur BFMTV ce lundi.

"Les chasseurs ne sont pas la solution, ils sont même le problème, parce qu'on le voit, ils ont amené à une prolifération des sangliers" ces dernières années, a-t-elle assuré.

Dans le secteur du drame, les chasseurs avaient décidé fin janvier d'arrêter de chasser, estimant avoir déjà suffisamment profité de la saison. La pression locale, notamment agricole, en raison de dégâts causés par les sangliers les avait toutefois poussés à organiser une dernière battue. Il s'agissait de celle de samedi, celle durant laquelle la jeune femme de 25 ans a perdu la vie.

La candidate demande un "débat public" sur la chasse

Plus généralement, pour Hélène Thouy, les conséquences de la chasse posent de plus en plus de questions dans la société, sans qu'une discussion autour de ce sujet ne soit possible. "Depuis des années, on essaye de confisquer ce débat aux citoyens", poursuit-elle, évoquant le poids du lobby de la chasse.

"Nous souhaitons qu'il y ait un débat public sur la chasse et sur la façon dont on traite les animaux", déclare Hélène Thouy ce lundi.

En plateau, la candidate expose plusieurs pistes afin d'éviter le recours à la chasse. Créer une autorité administrative pour examiner les dégâts perpétrés dans les cultures, mieux les protéger en amont, mettre en place des mesures "non létales" lorsqu'une espèce pose problème...

Des propositions raillées sur BFMTV par le député LaREM Alain Perea, député LaREM et membre du groupe "Chasse, pêche et territoires" à l'Assemblée nationale.

"Comment voulez-vous aller à l'encontre de la nature? Quand on est du parti animaliste, comment ose-t-on proposer la stérilisation des animaux sauvages?", tâcle le député, après qu'Hélène Thouy a évoqué la possibilité de stériliser les sangliers, comme c'est déjà le cas en Espagne.
Elisa Fernandez