"Un choc": la famille de Lucas regrette "une réponse inefficace" après la relaxe des mineurs soupçonnés de harcèlement

Quatre mineurs ont été relaxés ce lundi par la justice dans l'affaire du suicide de Lucas, un adolescent de 13 ans qui s'est ôté la vie le 7 janvier 2023. La mère de l'adolescent s'est dite "choquée" quelques heures après cette décision de justice. Selon Me Béatrice Founès, avocate de l'un des quatre mis en cause, il a été "démontré qu'il n'y pas eu de harcèlement scolaire".

"Cette décision est évidemment un choc (...) elle démontre que la réponse apportée par le législateur pour protéger les victimes de harcèlement est inefficace", fait savoir l'avocate de la famille dans un communiqué de presse.

La famille regrette que "l'analyse purement juridique" conduise à "un constat d'impuissance qui conforte chacun dans ses positions".

"Le système judiciaire, aujourd'hui, ne répond pas à la réalité vécue par les victimes de harcèlement qu'il convient de protéger", ajoute l'avocate, ajoutant que les contours de l'infraction de harcèlement scolaire "doivent être précisés". Pour ces raisons, la famille "étudie (...) un éventuel pourvoi".

Pas de "lien de causalité" avec le suicide

Dans sa décision, la Cour d'appel de Nancy a prononcé la relaxe en raison de "l'absence d'effet démontré" des propos "sur la santé mentale de Lucas", et l'absence de "lien de causalité" avec le suicide du collégien. L'adolescent faisait l'objet de harcèlement dans son collège, notamment en raison de son homosexualité, assure de son côté la famille.

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Le ministre de l'Éducation Gabriel Attal a commenté à mi-mot cette décision de justice. "Dans ces cas-là, je pense toujours aux parents", a-t-il expliqué sur Brut.

"Ma responsabilité, ce que je veux faire, c'est faire en sorte qu'on ne se retrouve plus dans des situations comme celles qu'on a vécues avec Lucas, avec Lindsay, avec Nicolas, avec Marion, avec Marie, et avec tant d'autres", précise-t-il dans cette interview.