"Un électrochoc traverse toute la société": Gabriel Attal réagit au harcèlement d'Océane, 13 ans

"Il reste encore beaucoup de chemin à faire." Mi-février, Océane, une adolescente de 13 ans, avait laissé une lettre d'adieu à sa mère, retrouvée à temps, dans laquelle elle révélait être victime de harcèlement scolaire. Des mots qui ont été repris dans un post Instagram par le compte Bonjour Anxiété, dimanche 25 février, et sous lequel le Premier ministre Gabriel Attal a laissé un commentaire.

"Si je suis persuadé qu'un électrochoc est en train de traverser toute la société sur cette question, il reste encore beaucoup de chemin à faire pour éradiquer ce fléau qui empoisonne le quotidien et peut parfois conduire au pire", a-t-il d'abord écrit, avant de rappeler une partie de son bilan, et celui de ses prédécesseurs, au sujet du harcèlement scolaire.

L'ancien ministre de l'Éducation nationale a souligné que depuis la rentrée 2023 un élève responsable de harcèlement scolaire peut désormais être transféré dans une autre école, évitant d'imposer ce changement à celui qui en est victime. Ou avancé la mobilisation de 35 millions d'euros pour "permettre le recrutement d’équipes mobiles qui vont œuvrer, à travers toutes les académies et le pays, contre le harcèlement et accompagner les établissements".

Au moins une victime par classe

Le 13 février dernier, Marie, 34 ans, avait révélé dans un post Facebook, aujourd'hui supprimé, avoir "échappé au pire", au moment de découvrir le texte laissé par sa fille Océane, scolarisée au Collège Pierre Fouché d'Ille-sur-Têt, dans les Pyrénées-Orientales.

La rectrice de l'académie de Montpellier, Sophie Béjean, avait alors affirmé dans un communiqué avoir mobilisé la directrice des services de l'Éducation nationale des Pyrénées-Orientales et souligné que le rectorat était en lien avec le procureur de la République de Perpignan.

En moyenne, le harcèlement scolaire touche plus d'un élève par classe, du CE2 à la terminale, avait révélé le dépouillement partiel de 7,5 millions questionnaires anonymes d'auto-évaluation distribués aux élèves à la dernière rentrée. Dans le détail, le harcèlement touche 5% des écoliers du CE2 au CM2, 6% des collégiens et 4% des lycéens.

Gabriel Attal, qui assure avoir fait de la lutte contre le harcèlement à l’école "une de [ses] grandes priorités lors de [ses] fonctions précédentes", promet emmener "ce combat avec [lui] à Matignon en tant que Premier ministre". "Je veux vous dire toute ma détermination", a-t-il conclu.