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Pollution, "esclavage moderne": Shein épinglé par le magazine 60 Millions de consommateurs

Comme chaque année, le magazine remet ses "Cactus d'or", pour désigner les entreprises cumulant à ses yeux les pires pratiques. L'application d'ultra fast fashion n'est pas épargnée.

Sur l'App Store, elle est à la troisième place des applications de shopping les plus populaires en France, derrière Vinted et Temu, mais devant Amazon. Malgré sa popularité, la plateforme Shein est pointée du doigt par le magazine 60 Millions de consommateurs ce 28 décembre, dans le cadre de la distribution des "Cactus d’or 2023". Le mensuel épingle ainsi les entreprises dont les pratiques sont les plus discutables.

Shein, qui ajoute d'après un décompte des Amis de la Terre, quelque 7000 nouvelles références chaque jour, est accusé de "surproduction mortifère". Une telle production émettrait 15.000 à 20.000 tonnes de CO2 chaque jour, d'après la même source. Au total, ce sont près de 500.000 références qui sont proposées aux utilisateurs, partout dans le monde.

"Esclavage moderne" et produits dangereux?

Dans son classement, le magazine cite l'ouverture d'une procédure à l'encontre du géant chinois par la cellule française de l’OCDE, suite au signalement de députés et d'eurodéputés français de la délégation de la gauche sociale et écologique, qui ont comparé l'activité de l'entreprise à de "l'esclavage moderne".

En 2021, l'ONG suisse Public Eye alertait déjà sur les conditions de travail des nombreux sous-traitants de l'entreprise, avec des cadences pouvant atteindre 75 heures par semaine, pour un seul jour de congé par mois. Et ce en toute illégalité, alors que la Chine impose - en théorie - un plafond de 40 heures de travail par semaine.

En parallèle, Shein est également suivi de près par la DCCRF, comme l'avait annoncé Bruno Le Maire le 28 juin dernier. Bercy souhaite ainsi faire toute la lumière sur les conditions de production des millions de vêtements par la marque, afin de déterminer si ces derniers sont dangereux pour les clients. L'éventualité de pratiques commerciales trompeuses, comme l'affichage de prix éloignés de ce qui est réellement facturé, a également été évoquée.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co