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Harcèlement scolaire: le gouvernement met en place un questionnaire anonyme pour repérer les signaux

La Première ministre a annoncé mercredi le déploiement d'un questionnaire anonyme soumis à tous les élèves du CE2 à la Terminale. Il doit permettre de détecter les "signaux faibles" de harcèlement scolaire.

Le gouvernement a annoncé ce mercredi la soumission d'un "questionnaire anonyme" à tous les élèves du CE2 à la Terminale afin de détecter les cas de harcèlement scolaire. Il sera proposé aux élèves le 9 novembre prochain, lors de la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire

"Tous les élèves rempliront chaque année une grille d’auto-évaluation qui permettra de repérer les cas de harcèlement et d'intervenir rapidement", a déclaré la Première ministre lors d'une conférence de presse où elle a présenté le plan du gouvernement pour lutter contre le harcèlement scolaire.

Elle a ajouté: "En parallèle, une autre grille d'évaluation du risque mise au point par la gendarmerie nationale sera généralisée à la police et à la justice."

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"On doit être beaucoup plus capable de détecter des signaux faibles. Je voudrais qu'on arrive à mettre en place un système où l'ensemble des élèves s'auto-évaluent sur la question de savoir s'ils sont harcelés ou pas", avait affirmé le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, sur M6 mi-septembre.

Chute des résultats, maux de ventre...

Ces signaux faibles sont ceux qui, cumulés, indiquent une possible situation de harcèlement. Cela peut être une chute des résultats scolaires, des fournitures abîmées, des difficultés pour s'endormir, des maux de tête ou de ventre... Les signaux forts sont quant à eux plus facilement détectables, comme des traces physiques, des ecchymoses par exemple.

De telles grilles existent déjà, même si leur utilisation n'est pas systématique. Selon le "protocole de traitement des situations de harcèlement dans le premier degré", elles peuvent notamment être utilisées si un enseignant a des doutes sur une situation de harcèlement, pour évaluer l'avancée de la situation ou pour "faire prendre conscience des faits reprochés aux parents des élèves présumés auteurs".

Un plan annoncé en juin

Le harcèlement à l'école est au cœur de l'actualité en cette rentrée après un nouveau drame, le suicide du jeune Nicolas, 15 ans, qui s'est donné la mort à Poissy, dans les Yvelines.

Le plan dévoilé ce mercredi avait été annoncé en juin par la Première ministre après le suicide de Lindsay, 13 ans, dans le Pas-de-Calais. Elle avait alors demandé aux ministres de l'Intérieur, de la Justice, de la Santé et au secrétaire d'État au Numérique de travailler avec le ministre de l'Éducation nationale.

Sophie Cazaux