Vendée: comment s'est déroulée l'interpellation de deux harceleurs présumés dans leur lycée

Ce mardi, vers 9h30 du matin, deux élèves de 1ère du Lycée Rosa Parks de la Roche-sur-Yon ont été interpellés dans leur établissement, pour des suspicions de harcèlement scolaire. Les deux lycéens ont été récupérés dans des classes différentes par des agents de la vie scolaire. Ils ont tour à tour été amenés dans le bureau de la proviseure où ils ont été interpellés par des agents en civil.

Cette méthode a surpris les camarades des lycéens, comme l'a expliqué l'un d'eux à BFMTV:

"On était en cours de français, une surveillante est venue chercher [l'un des élèves]. On n'a plus entendu parler de lui de la journée".

Les élèves ont souligné leur surprise par rapport aux accusations qui pèsent sur l'un des lycéen, décrit plusieurs fois comme "réservé et timide".

Un élève libéré

Ce sont au total trois jeunes hommes qui sont recherchés au total. L'un des élèves arrêté mardi a finalement été libéré dans la soirée car il n'a pas été identifié par la victime. Le second a été reconnu mais il n'admet pas les faits. Une nouvelle confrontation sera menée et ses parents seront entendus. L'image de "timide" ne collerait cependant pas avec l'attitude provocatrice observée par les enquêteurs.

Comme l'a appris BFMTV de sources proches de l'enquête, deux autres interpellations pourraient avoir lieu, soit dans l'établissement soit directement au domicile des garçons. La victime, une jeune fille de 15 ans, n'a cependant reconnu personne d’autre sur les trombinoscopes de l’établissement.

Pour l'instant, les faits reprochés sont des "violences". L'académie de Nantes a cependant confirmé à BFMTV que les interpellations ont eu lieu "dans le cadre d’une enquête en cours sur une suspicion de harcèlement".

"Refaire le portrait"

Les faits reprochés aux élèves sont complexes. La victime a été harcelée lorsqu'elle se trouvait au collège, et ce, par une autre fille. Les deux élèves sont ensuite allés dans des lycées différents. La harceleuse aurait à ce moment-là tâché trois garçons de "prendre la relève".

Les garçons auraient ensuite coincé la victime dans les toilettes et l'auraient menacée, d'où l'appellation de violences. Ils auraient notamment menacé de lui "refaire le portrait". L'identité de la donneuse d'ordre et son éventuelle prise de contact par les forces de l'ordre n'est, à ce stade, pas connue.

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