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Odeurs suspectes à Nice: la préfecture ordonne à l'usine suspectée à La Trinité de "se conformer" aux règles

La préfecture a fait savoir que les récentes nuisances olfactives dont se sont plaints des habitants de Nice sont très probablement liées à une usine de production de bitume à La Trinité, appartenant au groupe Eiffage.

La cause des mauvaises odeurs qui ont fait frémir les nez niçois a certainement été identifiée. La préfecture des Alpes-Maritimes a annoncé mercredi 26 mars que les nuisances olfactives, senties par de nombreux habitants au cours des deux derniers mois, sont très probablement liées à l'usine de production de bitume SECA, appartenant au groupe Eiffage et située dans la zone industrielle de l'Oli, à la Trinité, en banlieue de Nice.

"Il existe une corrélation entre les périodes de signalements récents des riverains et celles de production" dans l'usine, a indiqué la préfecture dans un communiqué.

Elle précise aussi qu'"une modélisation d'AtmoSud [observatoire régional de la qualité de l’air, NDLR] positionne également la localisation de la source proche de la centrale avec un niveau de probabilité de 50 à 80 %". En parallèle, "les autres pistes envisagées ont été écartées par la Métropole Nice Côte d’Azur".

L'usine a 10 jours pour se mettre en règle

Prenant acte de ces conclusions, la préfecture "a demandé à l'exploitant de lui présenter, dans un délai de 10 jours, les mesures mises en place sur son site pour se conformer aux prescriptions réglementaires en matière de réduction des odeurs, fixées dans l'arrêté préfectoral autorisant l'exploitation".

Dans un courrier adressé à la préfecture lundi, le maire de Nice Christian Estrosi pointait déjà du doigt cette usine, sans la nommer, en se basant sur des observations de manquements à l'arrêté préfectoral réalisées par la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal).

Il demandait alors de ne "plus attendre que l'usine soit mise en conformité" et faire en sorte qu'elle arrête de "polluer impunément la moitié de la population" niçoise en faisant peser des risques sanitaires sur la population.

La préfecture précise ce mercredi qu'aucune personne n'a été prise en charge aux urgences ou chez des médecins de ville après avoir respirer de l'air pollué.

Glenn Gillet