"Si le train était là, ils le prendraient": des manifestants réclament plus de trains de nuit depuis Nice

Pantoufle, chemise de nuit, pyjama... Ce dimanche 28 janvier, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant la gare de Nice-Ville, prêtes pour un petit somme, afin de réclamer l'ouverture de davantage de lignes de trains reliant, de nuit, Nice au reste de la France.

À l'heure actuelle, la seule ligne existante à rouler à la nuit tombée relie la ville azuréenne à Paris. Les manifestants louent le faible coût de l'initiative, mais surtout sa praticité. "Maintenant, on peut faire Nice-Paris en une nuit. C'est super, on part à 19 heures et on arrive à 7 heures du matin", explique Yann Salagnon, membre du mouvement écologiste Alternatiba 06 Nice, sur notre antenne.

"On voyage une heure. Une demi-heure pour s'endormir, et une autre pour se réveiller. En une heure de voyage apparent, on fait tout le trajet Nice-Paris avec un bilan CO2 beaucoup plus faible que l'avion", poursuit ce dernier.

Bordeaux, Barcelone, Strasbourg...

Pour les manifestants, une ligne Nice-Paris ne suffit pas. Ils espèrent l'arrivée de nouvelle destination sur les voies ferrées en direction de Toulouse, Bordeaux ou encore Strasbourg. Certaines destinations européennes sont également sur la liste des demandes du collectif, comme Genève, Barcelone et Rome.

"Les gens étaient étonnés qu'on ait supprimé le train de nuit. Pour eux, ils disaient que c'est l'ordre des choses de supprimer les trains et revenir aux avions", avance la présidente de l'opposition écologiste à la mairie de Nice, Juliette Chesnel-Le Roux.

Et de poursuivre: "Ils sont en train de prendre conscience que si le train était là, ils le prendraient. Beaucoup de gens qui sortaient de la gare nous on dit 'on veut reprendre le train de nuit, c'était top, les enfants adoraient ça, l'arrivée sur Nice est tellement belle'".

Car aujourd'hui, pour rejoindre l'Ouest ou le Nord de la France depuis Nice, le trajet s'allonge de six à sept heures de train, même avec le TGV.

Le mouvement Alternatiba rappelle également que jusqu'en 2008, s'endormir à Nice et se réveiller à Venise, Rome ou encore Naples était faisable sur les rails.