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"On m'a dit 'suicide-toi!'": la gagnante de l'Eurovision junior évoque le harcèlement scolaire qu'elle a subi

La jeune Zoé Clauzure, gagnante de l'Eurovision junior, a évoqué sur le plateau de "Quelle époque!" samedi, le harcèlement qu'elle a subi lorsqu'elle était à l'école primaire.

Cœur, la chanson qui a valu à Zoé Clauzure la victoire à l'Eurovision junior en novembre dernier, n'est pas une simple bluette. Elle parle du harcèlement scolaire, un fléau que la jeune Française de 13 ans a elle-même subi, du CM1 à la 5e.

Invitée samedi 23 mars sur le plateau de Quelle époque! sur France 2, la jeune chanteuse est revenue sur cet épisode douloureux de sa scolarité, alors qu'elle participait en parallèle à The Voice Kids.

"On m'a dit dans les yeux 'suicide-toi!'", déclare-t-elle, expliquant qu'elle était harcelée par quatre jeunes filles.

"Personne ne vient manger à ta table"

Elle garde notamment un souvenir cuisant de la cantine. "Personne ne vient manger à ta table. C'est l'endroit où il y a le moins de surveillance. C'est là où tu te prends le plus d'insultes et parfois de coups, c'est compliqué".

"Une des harceleuses avait une petite sœur et elle lui disait de me frapper et de me tirer les cheveux", ajoute la jeune fille.

C'est elle qui a finalement dû quitter l'école. "La directrice a dit à mes parents qu'elle ne pouvait pas s'assurer de ma sécurité mentale et physique".

"Fier de toi"

Zoé Clauzure, originaire de Montrouge, a remporté le 26 novembre dernier l'Eurovision junior qui se déroulait à Nice. Le Premier ministre Gabriel Attal l'avait alors félicitée pour sa victoire et le message véhiculé par sa chanson.

"Avec Cœur un titre engagé contre le harcèlement scolaire, tu as brillé et porté un message d’espoir pour beaucoup de jeunes filles et de jeunes garçons à travers le pays. Fier de toi."

Le gouvernement a dévoilé en septembre dernier un plan de lutte contre le harcèlement scolaire, et annoncé la mise en place d'un numéro pour les victimes, ainsi que de "cours d'empathie" inspirés du modèle danois.

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Magali Rangin