Harcèlement scolaire: Borne appelle à "ne pas minimiser ce que vivent les enfants"

Ce direct consacré à la présentation du plan interministériel contre le harcèlement scolaire est terminé.

La Première ministre Elisabeth Borne a dévoilé une liste de mesures de prévention, de détection et de solutions pour combattre les cas de harcèlement au sein d'établissements scolaires.

Parmi les annonces figurent notamment l'instauration de cours d'empathie dans les programmes scolaires, de questionnaires de détection proposé en novembre prochain aux élèves du CE2 à la Terminale ou bien la confiscation définitive du téléphone portable par le juge si celui-ci a servi au harcèlement d'un élève.

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Élisabeth Borne et les ministres quittent le pupitre de Matignon.

Les chiffres régulièrement évoqués sur le harcèlement - entre 800.000 et un million d'élèves - sont relativement anciens. Ils datent d'une étude de 2011.

Les questionnaires distribués en novembre prochain devraient permettre de mettre à jour ces données.

"Cette étude date d'avant TikTok. On peut supposer qu'on parle de beaucoup plus d'élèves", explique Gabriel Attal.

"La confiscation définitive" du téléphone portable pourra être  décidée par la juridiction pour mineurs, a annoncé Éric Dupond-Moretti.

Un journaliste a demandé au ministre si un jeune condamné ne risquait pas d'aller tout simplement racheter un smartphone.

Réponse de l'ex magistrat: "le coût" du téléphone "qu'on vient de prendre est déjà en soi une sanction. Est-ce qu'on va réinvestir dans un nouveau téléphone si l'ancien téléphone va revenir ?".

Élisabeth Borne a ensuite expliqué que les élèves condamnés "en sont très marqués".

Avant de répondre aux questions, Élisabeth Borne a lancé: "ne minimisons pas ce que vivent les enfants".

"Nous souhaitons que les infirmières scolaires puissent faire bénéficier les élèves du dispositif 'Mon psy'", précise Aurélien Rousseau.

Actuellement, ce dispositif permet d'acéder à huit séances de thérapie gratuites après une prescription de médecin. Le but est de faciliter cette prise en charge directement en sollicitant les infirmières scolaires.

"Moi aussi, on m'a dit 'ne fais pas ta chochotte. C'est bon pour ton caractère'", exprime le ministre de la Santé.

"Et bien, je le dis. Non, le harcèlement ne forme ni le caractère ni la jeunesse", précise encore Aurélien Rousseau.

"La confiscation définitive" du téléphone portable pourra être décidée par la juridiction pour mineurs, précise encore Éric Dupond-Moretti.

C'est à Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé d'arriver au pupitre de Matignon.

"Pour les faits les plus graves" de harcèlement scolaire, la justice pourra prononcer "un placement sous contrôle judicaire avec interdiction de contact avec la victime".

"L'école, c'est le lieu ou nos enfants apprennent à devenir des citoyens", estime Éric Dupond-Moretti.

Le ministre de la Justice a rappelé la création d'un délit de harcèlement scolaire en 2022 qui "créé une infraction dont le maximum peut aller jusqu'à dix ans de prison".

Jean-Noël Barrot précise que le téléphone des cyberharceleurs pourra "être confisqué en cas de condamnation".

Un juge d'instruction pourra choisir de "bannir des réseaux sociaux" un élève soupçonné de cyberharcèlement, annonce Jean-Noël Barrot.

Le projet de loi pour la sécurisation d'Internet prévoit pour l'instant le banissement une fois l'auteur des faits condamnés.

"Lorsqu'on est victime ou témoin, il y a une chose à faire: signaler", insiste Jean-Noël Barrot.

"Il faut signaler à la plateforme (sur laquelle un acte de cyberharcèlement) mais également sur la plateforme du 3018", précise encore le ministre délégué au Numérique.

Le passeport numérique sera généralisé à tous les élèves de 6ème leur permettant d'avoir une sensibilisation au cyberharcèlement.

Un livret de prévention sera également distribué.

Un millier de jeunes sportifs sont victimes de cyberharcèlemen "à la suite de paris sportifs" ou de "simples mauvais résultats de jeux", avance la ministre des Sports.

"Nous agirons avant les JO pour voir une différence tangible dans la vie de nos athlètes", promet Amélie Oudéa-Castera.

C'est désormais au tour de Jean-Noël Barrot, le ministre délégué au Numérique.

Amélie Oudéa-Castera annonce inscrire un "module relatif à la lutte contre le harcèlement" dans la formation des éducateurs sportifs qui sont "un maillon essentiel de cette lutte". 

"J'ai un objectif: moins de harcèlement, plus de bonheur à l'école", a conclu Gabriel Attal.

C'est au tour d'Amélie Oudéa-Castera, la ministre des Sports, de prendre la parole.

Après le scandale du courrier envoyé aux parents de Nicolas, un adolescent qui s'est suicidé à Poissy début septembre, Gabriel Attal appelle "à remettre de l'humain à tous les étages".

"Ce n'est pas avec des courriers qu'on résout le harcèlement scolaire".

Si vous n'avez rien suivi, on vous explique tout.

Le questionnaire annoncé par la Première ministre qui veut "être un test de détection" sera proposé à tous les élèves depuis la classe du CE2 le 9 novembre prochain, lors de la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire.

Deux heures seront banalisées dans toutes les écoles de France.

On vous explique ici à quoi va ressembler ce formulaire.

Gabriel Attal annonce l'inscription dans le cursus scolaire "des cours d'empathie" comme au Danemark.

Une école pilotée sera lancée dans chaque département dès la rentrée 2024.

"Le harcèlement scolaire s'est effondré dans ce pays grâce à cette stratégie", précise le ministre qui s'est rendu dans ce pays la semaine dernière.

On vous explique ici à quoi ces cours pourraient ressembler.

"La page du silence est en train de se tourner", se félicite Gabriel Attal pour qui "la page de silence est en train de se tourner".

"On assiste ces derniers jours à des tsunamis de témoignages", explique Gabriel Attal qui évoque la multiplication par 3 des signalements en seulement quelques semaines.

C'est au tour de Gabriel Attal de prendre la parole. Le ministre de l'Éducation nationale remercie "profondément et infinement" de son implication dans la lutte contre le harcèlement scolaire.

Élisabeth Borne souhaite le déploiement de "stages de citoyenneté avec des mesures sur le harcèlement" pour les harceleurs.

Des peines de prison sont "possibles" pour "les cas les plus graves", a encore précisé la Première ministre.

Élisabeth Borne demande la saisine "systématique" du procureur en cas de signalement.

"Nous voulons des sanctions rapides", a encore expliqué la Première ministre.

Élisabeth Borne annonce la création d'une grille d'autoévalution des enfants.

Ce dispositif existe déjà mais reste méconnnu.

Le 3018 va devenir un numéro unique pour signaler un cas de harcèlement scolaire.

Il existe actuellement deux plateformes de signalement.

Retrouvez dans notre article à quoi va ressembler le 3018.

La formation des éducateurs sportifs inclura désormais un volet sur la lutte contre le harcèlement scolaire, annonce Élisabeth Borne.

"Des début 2024, les encadrants des accueils collectifs de mineurs" comme les colonies "seront formés".

"L'Éducation nationale est en première ligne mais combattre le harcèlement dépasse les frontières de l'école", explique la Première ministre, à propos de ce plan interministériel.

"La seule réponse est collective", assène Élisabeth Borne.

En citant les brimades, les coups, les moqueries dont sont victimes chaque années des centaines de milliers d'élèves, Élisabeth Borne estime que "c'est un quotidien qu'aucun adulte ne supporterait".

La Première ministre commence son discours en citant le nom de plusieurs adolescents qui se sont donnés la mort, victimes de harcèlement scolaire.

"Chacun de ces prénoms résonnent comme un échec", regrette la locataire de Matignon.

La Première ministre commence à s'exprimer sur son plan interministériel, annoncé dès le mois de juin après le suicide de Lindsay dans le Pas-de-Calais à 13 ans.

L’objectif est "de mieux prévenir les drames tels que ceux survenus ces derniers mois et poser un constat sur les défaillances existantes".

Élisabeth Borne ne sera pas seule pour présenter son plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire.

Plusieurs ministres seront présents, comme bien sûr Gabriel Attal (Éducation nationale) mais également Éric Dupond-Moretti (Justice), Gérald Darmanin (Intérieur) ou encore Jean-Noël Barrot (Numérique).

Au risque de diluer "l'électrochoc" promis"?

"Quand tout le monde est responsable, personne n'est responsable à la fin", remarque auprès de BFMTV.com un conseiller ministériel qui suit de près le dossier.

On vous résume ici pourquoi certains s'inquiètent d'annonces qui devraient brasser très large.

Selon un rapport du Sénat qui date de 2021, 12% des élèves à l'école primaire sont harcelés. Et pour quelque 5% d'entre eux, il s'agit d'un harcèlement "sévère".

Des dispositifs existent pourtant mais ils contiennent de sérieuses failles, d'après des témoignages recueillis par BFMTV.com.

Lisez ici notre article qui raconte comment les professeurs des écoles tentent de faire face au harcèlement scolaire.

La députée Renaissance Virginie Lanlo a ému l'Assemblée nationale hier en lisant les mots adressés à son ancienne harceleuse au collège dans une lettre.

"Tes agissements ont bousillé ma vie d'enfant et d'adolescente. J'ai pu me reconstruire et construire une famille formidable. Mais jamais je n'oublierai ces heures de souffrance et de détresse", a-t-elle lancé dans l'hémicycle.

"Pendant au moins dix ou quinze ans, j'y ai pensé tous les jours. J'ai mis une quinzaine d'années à m'en remettre si j'y réfléchis", a expliqué cette parlementaire sur BFMTV ce matin.

Le plan dévoilé par Élisabeth Borne pour lutter contre le harcèlement scolaire devrait contenir:

-le déploiement d'un questionnaire d'auto-évaluation des élèves avec l'objectif de signaler discrètement un mal-être et permettre aux équipes éducatives d'intervenir.

-Le bannissement des réseaux sociaux des élèves harceleurs condamnés pour une durée de 6 mois ou d'un an en cas de récidive.

-des brigades anti-harcèlement avec des professeurs ambassadeurs et des élèves référents.

On vous résume tout ici.

Bonjour à toutes et à tous,

Bienvenue dans ce live pour suivre les annonces du plan anti-harcèlement scolaire dévoilé cette après-midi à 16h30 par Élisabeth Borne.

Le gouvernement est attendu au tournant sur ce fléau qui touche entre 800.000 et un million d'élèves chaque années.

Ces derniers mois, plusieurs suicides d'adolescents victimes de harcèlement scolaire ont ému la France entière de celui de Linsday et Lucas, tous deux âgés de 13 ans à Nicolas, 15 ans, qui s'est pendu à son domicile des Yvelines.