Violences dans le quartier des Moulins à Nice: Anthony Borré favorable à l'intervention "temporaire" de l'armée

"Je souhaite qu'à cette situation, on réponde par la fermeté." Au lendemain d'une violente rixe qui a impliqué une quarantaine de personnes dans le quartier des Moulins à Nice ce mardi 26 mars, le premier adjoint à la mairie, Anthony Borré, s'est dit favorable au déploiement de l'armée pour faire revenir l'ordre dans le quartier.

Alors qu'il avait déjà annoncé mardi le déploiement de la CRS81 aux Moulins, il appelle ce mercredi le ministre de l'Intérieur à "mettre en place un plan inédit".

"Je fais partie de ceux qui pensent que quand un quartier est pris en main par des dealers avec des kalachnikovs, il faut des lois d’exception. Il faut sans doute des moyens supplémentaires pour la justice, des enquêteurs de police judiciaire, des magistrats supplémentaires, de l’humain en plus", a déclaré l'adjoint au maire sur BFMTV.

Faire intervenir l'armée "de manière temporaire"

Il précise que la mairie de Nice est elle-même prête à mettre en oeuvre des moyens supplémentaires pour assurer la sécurité dans le quartier des Moulins, particulièrement touché par la violence et le trafic de stupéfiants.

"Nous en mettons déjà, puisqu'au mois de mai, ce sont 17 agents de sécurité privée, financés par les bailleurs et par la ville, que nous mettons en place pour essayer de marquer le terrain. Mais il faut aller plus loin", a-t-il estimé.

Après les violences de mardi, qui ont eu lieu en pleine journée et ont fait deux blessés dont un policier, Anthony Borré demande au gouvernement des "mesures d'exception" pour venir à bout d'une situation qui "s'apparente à une guerre civile".

"Pourquoi pas utiliser la force Sentinelle, c'est-à-dire l'armée, de manière temporaire. (...) Je crois que quand on est en situation de tension, il faut répondre par la fermeté et une présence permanente", a-t-il déclaré. "Et s'il faut pour cela utiliser les moyens de la gendarmerie avec l'hélicoptère, les moyens de l'armée, j'y suis favorable."

Un porche bientôt démoli

Faisant clairement le lien entre l'immigration et l'insécurité qui touche le quartier des Moulins, le premier adjoint a réitéré son souhait de voir les procédures d'expulsion et de rétention des migrants facilitées.

"Nous avons d'ailleurs proposé avec Christian Estrosi au ministre de l'Intérieur d'ouvrir un centre de rétention supplémentaire et spécifique au quartier des Moulins", a-t-il rappelé.

Il a également promis la démolition "avant l'été" d'un porche connu comme étant un point de trafic de stupéfiants dans le quartier des Moulins.